Décryptages
L’activité de Couperin en faveur de la transparence des coûts de l’édition scientifique
La Commission a rendu en janvier 2024 le rapport « Study on scientific publishing in Europe : development, diversity, and transparency of costs ». Ce rapport vise à éclaircir les flux financiers complexes liés à la publication ; il examine les pratiques en vigueur dans le secteur de l’édition scientifique en Europe, en mettant l’accent sur la transparence des coûts facturés par les éditeurs, et propose des recommandations pour inciter les institutions d’enseignement supérieur et de recherche, les consortiums négociant avec les éditeurs, ainsi que les agences finançant la recherche, à adopter une plus grande ouverture des informations financières, contractuelles et économiques entourant les publications scientifiques.
Il a paru intéressant de voir comment le consortium se positionne vis-à-vis des recommandations du rapport, et quelles sont les marges d’amélioration à envisager le cas échéant.
Pistage et profilage des usagers par les grands éditeurs scientifiques : quels nouveaux enjeux pour les bibliothèques?
Ce document propose une synthèse de travaux récents, en particulier les rapports de l’association SPARC et du Comité des services des bibliothèques scientifiques et des systèmes d’information (AWBI) de la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG, Fondation allemande pour la recherche). Ces rapports documentent et nous alertent sur les graves menaces qui pèsent sur la protection de la vie privée des usagers de ressources documentaires, depuis qu’une part croissante d’éditeurs a cessé de se consacrer à la seule fourniture de documents (ouvrages, revues) pour s’orienter vers l’octroi de licences pour l’accès à des contenus en ligne qui restent hébergés sur leurs serveurs. Au cours de cette mutation, ces entreprises ont acquis un très grand contrôle dans la collecte, la conservation et l’analyse des données de lecture et de recherche des utilisateurs de la bibliothèque, y compris quand il s’agit de données à caractère personnel (ou DCP).
Les « non-consumptive research uses » des ressources numériques
La non-consumptive research est la recherche où le seul usage que le chercheur fait d’une ressource numérique est d’y appliquer une analyse informatique (computationnelle), et non d’en lire et comprendre « humainement » des parties substantielles afin d’assimiler intellectuellement son contenu. Exemples de non-consumptive research use : extraction de texte, analyse automatisée de texte, traduction automatique, synthèse et rapport statistique généré automatiquement, indexation automatique… Conséquences légales de cette notion dans le droit anglo-saxon : depuis 2009, la non-consumptive research est assimilée à un fair use, c’est-à-dire un usage ne nécessitant pas d’autorisation spécifique. Ce point est contesté par les représentants des ayants-droits, mais largement utilisé par les bibliothèques universitaires pour autoriser leurs chercheurs à utiliser les ressources numériques à des fins de non-consumptive research.
La négociation d’accords transformants
a réalité des publications des chercheurs français progresse dans son ouverture, comme le montre le Baromètre pour la Science Ouverte. Pourtant, à ce jour, plus de la moitié des articles français sont publiés dans des revues internationales, ce qui rend nécessaire la négociation avec les acteurs commerciaux de l’édition scientifique d’accords globaux.
Cette note débute une série de « décryptages » sur les notions-clés liées aux activités du consortium.